QUÊTE.
Je ne puis passer une journée sans qu’une ligne naisse de mes doigts. Elle les agite, sans pour autant proposer une sérénité.
Cela s’impose, de plus en plus prégnant. Cette nécessité justifie toutes les contemplations, toutes les marges empruntées, dans lesquelles je tente de percer une part de vrai en moi celée.
Immunisé contre toutes les recherches littéraires laborantines, n’ayant non plus aucune compensation sociale à en tirer (de cette occupation créatrice), encore moins une bluette sentimentale apte à maquiller mes échecs spirituels, je dilue toutes les architectures de la pensée dans les ailes du moulin des sensations.
Je lie mes minutes et mes heures à cette activité tout simplement pour faire écho à la voix qui, venant de l’enfance, cherche un monticule pour s’élever et se détacher de l’absurde d’une décision, l’insanité de la possession, la médiocrité, poisse souvent collée aux actions.
Je quête une forme éthérée de l’élévation.
Serge-Mathurin THEBAULT.
(Illustration photo : P. Laranco).
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