Il me reste les mots, l’amour, les livres, quelques amis, Mozart, Benny Goodman et Woody Allen. Il me reste le couchant, la nuit, quelques souvenirs, le rêve et des illusions. Il me reste la possibilité du repos, le hasard des rencontres et la solitude. Il me reste l’horizon, encore quelques pas à faire, le désir et les blessures. Il me reste du temps, le sourire de mes fils, les œuvres de Camille Claudel, le génie de Modigliani et le rire de Fellini. Il me reste quelques films de Truffaut, la lumière de Salgado, les pas de Pina Bausch, les couleurs d’Almodovar. Il me reste Kundera, Camus, Proust, Pagnol, Quignard, Bobin, Ernaux et Colette.
Il me reste aussi, oui, encore, quelques mots à lire et à écrire.
Il me reste la littérature et la vie.
Juste de quoi faire passer le temps.
Avant de rejoindre le néant et l’oubli.
Gillian GENEVIÈVE.
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