Parfois, je pense à toi sur le bord inférieur d’un cahier !
Quelques points corail.
Autour de ta photo.
Ici, apparait ta silhouette.
Où le temps se noie.
Dans un gris d’humeur.
Ce qu’on s’est dit est né.
Même si ton silence s’attarde sur les murs.
Ce sont des restes d’heures.
Jetées au monde.
Suspendues au vide.
Ce soir Venise s’est noyée
dans une mer boueuse.
Redis-moi le banc,
l’escalier, le mur, le palais.
Rappelle-moi comment je parle ?
Regarde-moi, je suis nu.
Pâle est ma chair.
Seul un faible battement de cœur.
J’ai le ventre creux.
Or, toute naissance est au bout des urgences.
Parfois, je pense à toi sur le bord inférieur d’un cahier !
J’ai aimé les miettes laissées sur tes lèvres.
Le bruit de ta valise sur les pavés.
Les oiseaux qui nichaient sous les tuiles.
Les restes d’une église.
Les couverts enfermés dans les tiroirs.
Le soleil défiant l’aveuglement des siècles
en perçant les volets entrecroisés.
Les mêmes pierres de puis des millénaires.
Alors je cache l’échafaudage nostalgique
de cette essence qui m’appartient.
Je l’ai guérie au soleil.
Assis sur des bancs de marbre.
De terres étrangères…
Dominique TEILLIER.
03/07/2023.
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