Existes-tu ? Toi qui du bas des limbes distilles dans les yeux crevés les poisons de la vision neuve, de la passion neuve. Es-tu, toi, le reclus dans l'indécis, toi, l'anathématisé au nom de qui toute chose prend forme et toute chose disparaît, se dissout dans sa propre anarchie et disparaît ?
Mourir, est-ce rétrograder ?
J'ouvre grands les yeux, ces portes de la lumière et du désert. Cela respire et, soudain, la Grande Ténèbre est dépliée comme un voile. Je prends le large de l'imprécis. Où es-tu ? Qu'es-tu ?
Je ferme le livre du devoir. Je suis à l'est de ma pensée, nomade craché par la bouche même du soleil. Ce qui éclaire brûle et consume en même temps. Ma maison, désormais, c'est mon aveuglement. Je ferme les yeux pour voir.
Hicham OUADGHIRI.
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