Peut-être pleuvra-t-il
Et nous penserons qu’elle était belle, mais pas très bonne
Comme ces fraises d’Espagne en avril
Gouttes froides de fin d’hiver
Doigts de glace dans le cou
La pendule tictaquera le thé
Sucre et châle sur les épaules
Le chat qui ronronne
Les plantes grêles dans le jardin
Au matin noir j’irai travailler
C’est au soir que nous suons
Je serai regardée
Et je tomberai en lambeaux
Tu m’écraseras
Ici il y a toujours à manger
Nous sortirons prendre le vieux sentier
Celui qui ne revient pas
Dans le bois et les hautes herbes du printemps
Il y a ce ruisseau qui respire
Je ferai du café
Tu t’agripperas à moi dans l’ombre de la montagne
Edith BERTHUIT.
2016.
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