Les Chrétien-ne-s du monde entier le savent, Jésus est né à Bethléem dans une étable, entre un bœuf et un âne, entouré de ses parents, d’anges et de bergers. Mais 2000 ans plus tard, pour la 2e année consécutive, les décorations et les pèlerins sont absents, l’église de la Nativité est vide, la ville est silencieuse, les hôtels, les restaurants et les magasins sont déserts. Les festivités n’ont pas été organisées. La plupart de celles/ceux qui auraient voulu venir malgré tout pour assister à la messe de Noël (de Palestine ou d’ailleurs) ont été découragé-e-s par les tracasseries et violences de l’occupant. Mais surtout, cette année encore, Bethléem « limite » sa joie pendant les fêtes de Noël. « Nous n’avons pas mis de sapin, nous n’avons pas décoré les rues [...] Nous voulons [...] montrer au monde que la Palestine souffre toujours de l’occupation israélienne et de l’injustice », indique le maire. Bethléem soutient Gaza
Depuis le 7 octobre 2023, la Cisjordanie occupée est sous loi martiale imposée par Israël. Les routes reliant villes et villages sont fermées, les villes sont bouclées et les conséquences économiques sont catastrophiques : des milliers de Palestinien-ne-s qui gagnaient leur vie de l’autre côté du mur de séparation érigé par l’occupant sont sans emploi. Le tourisme chrétien s’est effondré, les universités ferment. Bethléem étouffe Les signes de pauvreté, habituellement invisibles dans une société très solidaire, se multiplient et les organisations d’entraide alertent sur l’explosion des demandes d’aides. La mobilité à l’intérieur de la Cisjordanie occupée est tellement limitée que les enfants malades qui vivent en dehors de Bethléem ne peuvent souvent plus se rendre à l’hôpital. À Bethléem comme ailleurs, entre les massacres de l’armée d’occupation, les violences des colons, le vol des terres, les arrestations massives et l’asphyxie économique, l’occupant israélien cherche activement à rendre la Cisjordanie invivable : Israël veut vider la Cisjordanie de son peuple, le peuple palestinien. Chrétien-n-es comme musulman-e-s préfèreraient rester, voire résister mais certain-n-es sont contraint-e-s de rejoindre la longue liste des Palestinien-ne-s exilé-e-s.
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