Nous aimons la calligraphie arabe parce qu'elle fait danser les mots. Tout est mouvement. De contorsion en rectitude la lettre se projette dans le vide de la pensée. Elle est chose vue, touchée et sentie. Elle est objet, sabre ou barque, montagne et astre. Elle est humaine surtout et avant tout.
L' assemblage des signes et leur dispersion orchestrent une chorégraphie en clair obscur, présente et absente, souvent fuyante, car chaque lettre se construit dans la fragmentation, atomes libres et avenants. La calligraphie apaise la lettre avant le mot. Ralentit le temps et rince les yeux qui errent sur cette ligne de flottaison où le sens retentit comme un chant de cavaliers avant la folle chevauchée.
Ouhibi Khaled SAIDI.
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