La bonne nouvelle, c’est que nos efforts ont payé : si nous n’avons pas pu éviter un vote très négatif au Parlement européen, notre mobilisation a permis de braquer les projecteurs sur ce dossier et d’inverser la vapeur. En effet, le Parlement ne décide pas seul et doit ensuite se mettre d’accord avec la Commission et les Etats membres de l’Union européenne (c’est ce que l’on appelle des « trilogues »). Sous la pression, les parlementaires européens (issus du PPE / droite) viennent d’annoncer qu’ils renoncent à leurs amendements. Le vote définitif est prévu le 17 décembre, on vous tient au courant 🤞et en attendant Klervi vous explique tout dans cet article. Chaos budgétaire Je ne vous apprends rien en vous expliquant que la situation politique est confuse. Et certains essayent d’en profiter. C’est le cas des coopératives forestières, qui viennent de tenter, une nouvelle fois, de faire passer un amendement pour que les propriétaires qu’elles « conseillent » puissent bénéficier d’un bonus fiscal. Grâce à notre vigilance, nous avons repoussé cet amendement à l’Assemblée nationale et au Sénat. Dans un contexte financier dégradé, le budget alloué à la filière forêt-bois a été divisé quasiment par deux. Plutôt que d’ouvrir un débat sur l’utilisation efficace de l’argent public, le ministère de l’Agriculture et des Forêts, plus que jamais sous l’influence de la filière avec la nomination de leur lobbyiste en chef comme délégué interministériel, s’entête à vouloir flécher l’essentiel du budget sur le plan de renouvellement. La petite musique qu’ils essayent de diffuser est qu’ils ont appris de leurs erreurs et que le cahier des charges a été amélioré. Notre analyse montre que si quelques ajustements ont bien été apportés, les failles majeures restent béantes : dès que 20% d’arbres sont morts ou seulement affaiblis, une forêt peut être rasée et replantée. Plus déterminés que jamais, nous avons organisé une conférence de presse à l’Assemblée nationale, le 22 octobre, pour présenter notre contre-budget, qui a inspiré une centaine de parlementaires, qui ont repris nos propositions et déposé des amendements basés sur nos propositions. Cap sur 2025 Quand j’ai créé Canopée, il y a 5 ans, je n’imaginais pas que l’on aurait un tel impact. Dans un article que je vous partage ici, Le Monde analyse ce qui a changé avec la montée en puissance de notre association et pourquoi la filière tente à tout prix de nous bâillonner. Ce qui les dérange, c’est que nous avons mis la forêt sur la place publique. Ouvert le débat. Produit de l’expertise. En 2024, nous avons réussi à toucher plus de 40 millions de personnes grâce aux médias. Il y a eu, bien sûr, l’émission « Sur Le Front » avec Hugo Clément, mais il y a aussi eu ce débat, plus confidentiel mais très solide, sur LCP où j’ai pu croiser le fer avec le représentant des coopératives forestières. Si vous ne l’avez pas encore visionné, il n’est pas trop tard. En 2025, nous voulons franchir un cap et j’ai besoin de votre soutien. Nous voulons rester une petite structure, agile et indépendante mais nous avons besoin de nous renforcer. Canopée ne reçoit aucune subvention, c’est uniquement grâce aux dons que nous finançons notre travail et nos nouvelles idées. Actuellement, nous travaillons sur la mise en place d’un système de suivi des coupes rases par satellite, de vérification sur le terrain et de procédures juridiques pour les cas les plus graves. Pour développer ce projet, nous avons besoin d’augmenter notre budget d’environ 100 000€. La façon la plus efficace de nous soutenir, c’est de devenir donateur régulier, avec un don de 10€ à 30€ chaque mois. Bien sûr, vous pouvez aussi nous aider avec un don ponctuel. |
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