Le masque de la jalousie a toujours la bouche pincée. Ses lèvres appuient l'une sur l'autre ; quelquefois, jusqu'à disparaître. Ses traits se tendent. Sa peau verdit. Toute l'impuissance et la rage intérieures de l'être, contenues, le pétrifient, le figent.
L'élite tient à détourner le tout-venant des intérêts et préoccupations politiques. Si j'osais le dire, je dirais, plus crûment, que c'est "dans son ADN". Elle ne tient pas à ce que les citoyens se comportent en réels citoyens.
Le Panem et circenses des Romains a encore de beaux jours devant lui.
Les loisirs, la jouissance, le grattage de nombril et la répulsion "pacifiste" sont les pains et jeux de notre époque.
Il est difficile d'être confronté à ses torts, et encore plus, de prendre la mesure de sa propre part d'ombre. Par nature, l'être humain a besoin d' être "réassuré narcissiquement" (comme diraient les psychanalystes), c'est l'une des bases de son équilibre.
Telle est l'origine de certaines réactions pour le moins paradoxales qui caractérisent les Européens ou les personnes d'ascendance européenne qui se sont fixées, en nombre conséquent, sur d'autres continent depuis des générations et des lustres (cas de l'Amérique du Nord, mais également de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du Sud ou même de l'Argentine ou du Chili) dès lors que d'autres personnes, d'ascendance africaine, asiatique ou amérindienne font, devant elle, la moindre allusion au(x) sombre(s) drame(s) qu'a représenté et entraînés, depuis 5 siècles, l'entreprise coloniale généralisée de l'Europe atlantique suite aux soi-disant "Grandes découvertes" de Christophe COLOMB et du capitaine COOK, et la mise en coupe réglée par la civilisation occidentale, encore désignée sous le terme de modernité, de tout le reste de notre bonne vieille planète bleue.
Je t'ai causé du tort et je me doute bien, in petto, que tu aurais maintes raisons de m'en vouloir. Donc, je t'en veux...d'être susceptible de me mettre en accusation, voilà comment cela fonctionne, aussi tordu que ça puisse paraître.
Le racisme "blanc" s'enracine, en premier lieu, dans la mauvaise foi, dans le déni (*), et, bien sûr, dans une ignorance entretenue par les romans nationaux et les systèmes scolaires (enseignements de l'Histoire). Il s'agit, coûte que coûte, de maintenir, de soi-même, une image propre, positive, teintée d'autosatisfaction et arc-boutée sur des justifications (bancales, fragiles et oiseuses) que, lorsque cela devient nécessaire, on martèle, répète avec autant de vigueur que d'assurance.
La France, par exemple, voudrait bien oublier qu'elle fut un pays colonial et même esclavagiste.
(*) à ce propos, je vous renvoie à l'essai de Gauthier MARCHAIS, Le déni blanc- Penser autrement la question raciale, Editions de l'Aube, 2021.
Confort, progrès et modernité rendent fragile. A force de vouloir protéger, enfermer dans un cocon hermétique de risque zéro, de protection absolue la créature humaine, ils l'enferment, justement, dans une sorte de bulle qui finit par devenir dangereuse pour elle. Voici là un cas typique d'effet pervers, ou encore d'illustration du fameux adage comme quoi L'enfer est pavé de bonnes intentions.
La poésie est liberté.
Donc, qu'a-t-elle besoin de gourou(s), de prescripteurs, de magisters ?
Les gens, dans leur majorité, ne sont pas très curieux. Ils fonctionnent, mentalement, autour d'idées fixes. En un certain sens, ne sommes-nous pas, tous, des addicts ? L'argent, le sexe, l'amour, le pouvoir, le travail, la famille, les voyages, la lecture, les vêtements, la violence [and so on]...Chacun de ces priorités, de ces axes de vie ne nous colle-t-il pas des œillères, un peu au même titre que des dépendances telles que l'alcool ou la drogue ? Bien sûr, ils sont déterminés culturellement. Mais ils sont aussi choisis par l'individu, par l'être selon les tendances de son tempérament autant que par les faits du hasard qui peuvent traverser son vécu.
P. Laranco.
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