Le vert couleur du balancement initial,
le bleu teinte de l'envol et de l'évasion,
le rouge épais et adhérent
telle la glaise.
Le triste marron qui a l'odeur du brûlé.
Le gris symbole même de la discrétion
morne est pourtant parfois, au bout des doigts, si doux
qu'on le caresse comme une pièce de feutre.
Le jaune ovoïde acidulé mais précieux,
l'onctuosité l'évanescence du blanc,
toute la souplesse musculeuse du noir
qui fait onduler son étincellement sourd
et tient ses secrets hermétiques captifs
à l'intérieur de son opacité têtue.
Le mauve avec son basculement pluvieux,
le rose aussi criard
que des quartiers de chair :
promenons-nous à la racine des couleurs,
voyons-les, sentons-les, touchons-les, mangeons-les !
Patricia Laranco.
2016
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