mon poème
ce sont des pierres
sable d'une tour
venant parler le langage de l'amour
cette vérité qui pourrit
ce sont des pierres
sable d'une tour
venant parler le langage de l'amour
cette vérité qui pourrit
ils parlent de l'amour
dans l'intimité des chapelles
quand s'efface la lumière
dans l'intimité des chapelles
quand s'efface la lumière
nous sommes tous épris de la couleur de l'amour
cette main tendue à l'innocence
cette main tendue à l'innocence
moi
je veux donner un sens au silence
choisir la route
où chacun de mes pas d'homme sera
fête
sacrifice
concession
je veux donner un sens au silence
choisir la route
où chacun de mes pas d'homme sera
fête
sacrifice
concession
alors j'ai bâti mon poème face aux nuages
je l'ai dressé dans le voisinage des étoiles
pour mieux découvrir le visage de l'amour
qui est essence de l'être
pourtant je me suis découvert
parlant des choses de l'amour
à un monde qui craque
faute de croyance et de conviction
je l'ai dressé dans le voisinage des étoiles
pour mieux découvrir le visage de l'amour
qui est essence de l'être
pourtant je me suis découvert
parlant des choses de l'amour
à un monde qui craque
faute de croyance et de conviction
mais si mon âme s'est confondue à la clameur du poème
vague de mots sur l'immensité blanche d'une page
c'est que de l'autre côté de la montagne
le tam-tam gronde
la liberté chante
elle chante inlassablement dans un cliquetis de chaînes brisées
des cris avortés repliés au fond des gosiers brûlés de tafia
traînent langoureux sur le cauchemar des nuits sans étoiles
et le poème continue sa marche lente par les routes des mots
vers l'insondable utopie des paroles sans sève
car des vérités à l'envers ont fait prisonnières
des consciences aguerries
vague de mots sur l'immensité blanche d'une page
c'est que de l'autre côté de la montagne
le tam-tam gronde
la liberté chante
elle chante inlassablement dans un cliquetis de chaînes brisées
des cris avortés repliés au fond des gosiers brûlés de tafia
traînent langoureux sur le cauchemar des nuits sans étoiles
et le poème continue sa marche lente par les routes des mots
vers l'insondable utopie des paroles sans sève
car des vérités à l'envers ont fait prisonnières
des consciences aguerries
et quelle vérité
chanson qui meurt
feu sans bois
veillée sans clairin
interminable nuit sur l'insomnie des voyageurs
chanson qui meurt
feu sans bois
veillée sans clairin
interminable nuit sur l'insomnie des voyageurs
la lumière ne reviendra plus
nos sorciers l'ont chassée
les chapelles se vident
faute d'adorateurs
nos sorciers l'ont chassée
les chapelles se vident
faute d'adorateurs
le silence s'est fait nuit
pour perpétuer le cauchemar
pour perpétuer le cauchemar
des nuages blessés
où transpirent des gouttelettes de soleil
galopant dans un ciel sans couleur
où transpirent des gouttelettes de soleil
galopant dans un ciel sans couleur
la mer cruelle
continue de cracher sur le sable
les épaves de nos rêves déçus
continue de cracher sur le sable
les épaves de nos rêves déçus
le monde concave
cherche sa dimension vraie
dans un tourbillon de démesure
cherche sa dimension vraie
dans un tourbillon de démesure
et le poète crie
Lumière Lumière Lumière
Lumière Lumière Lumière
(... )
Claude
Sterlin ROZEMA
In Les pieds nus dans les scories des choses
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