Je vous imagine derrière
une de ces fenêtres, fixant l’horizon, là où se découpent les toits. Dans un
matin d’avril. Qu’importe le nom qu’on lui donne. Ici la lumière joue avec la
profondeur. Provoquant ce jeu et ces pigments. Le soleil, les arbres, tout ce
qu’il y a au-delà des murs. Vous ne manquez de rien, sauf ! De ce désir de
marche et d’espace. Là où bascule le Monde, le vôtre, celui que vous imaginez
dans une phrase. Ici rien ne s’impose, comme ces frises dans l’histoire, ce glacis à base de cendres, ces bouches de plâtre,
la grande Histoire. Que faire de ce don, comment aimer ? Quand le froid
s’insinue dans vos membres à force de rester immobile. Quoi de plus essentiel
et de plus noble que ces portraits tiroir, les plus intimes. Quand ils tombent
leurs masques, dans votre salon ou dans votre chambre. Bien installés dans une
vie plus sage. Un voyage dans le passé qui raconte votre enfance. Laissez-moi
deviner avant de mettre le point final, votre silhouette sur la scène, comme la
parfaite héritière de cet îlot silencieux…
Texte : Dominique TEILLIER.
Photographie : Patricia LARANCO
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