dimanche 8 avril 2018

La PETITE CHRONIQUE (EN POÉSIE) DU DIMANCHE 08 AVRIL 2018 de Patricia LARANCO.




06h 45

Juste avant l’aube : le ciel encore bleu-noir,
la lune voilée cherchant à percer la brume
de son halo sans forme à l’aspect fantomal,
le cri de la corneille énorme et dissonant
qui brutalement tente d’éveiller le monde.

***

Tout est en place dans l’équilibre terrien :
sentiment de réassurance qui m’apaise.













06h 45

Juste au seuil du réveil.
On est tellement bien.
La mémoire dort toujours très loin; dans son antre.
Une onde de bien-être descend du front,
coule entre les yeux, sur l’arête du nez
avant de s’épanouir en pétales ouverts
dans le reste du corps
repu
de non-conscience.











11h 35

Les nuages simples gribouillis blancs si fins
voyagent alignés dans le lait bleu du ciel
juste derrière les clochers livides, abrupts
qui n’ont droit
qu’à leur indifférence hâtive

***

et moi, je baigne dans la soie fraîche de l’air.
























Patricia Laranco.


















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