06h 45
Juste avant l’aube : le ciel
encore bleu-noir,
la lune voilée cherchant à percer la
brume
de son halo sans forme à l’aspect fantomal,
le cri de la corneille énorme et dissonant
qui brutalement tente d’éveiller le
monde.
***
Tout est en place dans l’équilibre
terrien :
sentiment de réassurance qui m’apaise.
06h 45
Juste au seuil du réveil.
On est tellement bien.
La mémoire dort toujours très loin; dans
son antre.
Une onde de bien-être descend du front,
coule entre les yeux, sur l’arête du nez
avant de s’épanouir en pétales ouverts
dans le reste du corps
repu
de non-conscience.
11h 35
Les nuages simples gribouillis blancs si fins
voyagent alignés dans le lait bleu du ciel
juste derrière les clochers livides, abrupts
qui n’ont droit
qu’à leur indifférence hâtive
***
et moi, je baigne dans la soie fraîche de l’air.
Patricia Laranco.
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