Cette pétition est l'initiative d'un groupe de femmes du Jammu-et-Cachemire réclamant que justice soit rendue dans l’affaire du viol et du meurtre d'une enfant de huit ans à Hiranagar, Kathua (en Inde).
Justice pour la victime du viol et du meurtre de Kathua
Nous sommes désespérées par le retard injustifiable dans l’enquête de l’odieux viol et du meurtre d’une mineure de 8 ans, appartenant à la tribu des Bakerwals, dans le village de Rassana, Hiranagar, district de Kathua.
Nous sommes également inquiètes de la politisation excessive et la communautarisation d’un événement qui n’est rien d’autre qu’exploitation et brutalité sexuelles, et meurtre.
Nous sommes aussi préoccupées par la façon éhontée dont le discours ultra-nationaliste est utilisé pour contrer les campagnes réclamant justice pour la victime et ainsi protéger les coupables.
Son corps a été retrouvé dans la forêt de Rassana le 17 janvier, une semaine après sa disparition. Son corps portait des marques de torture et elle avait été violée avant d'être tuée. La victime âgée de 8 ans appartenait à une tribu nomade marginalisée et opprimée dont la vulnérabilité et la victimisation sont bien connues.
La succession des événements montre qu'il y a eu une tentative délibérée d'une section au sein du gouvernement pour contrecarrer le processus d'enquête dans l'affaire, dès la disparition de la petite fille.Des reportages ont souligné la réticence de la police à lancer un avis de recherche et à entamer une chasse à l'homme pour retrouver la fillette. Même après que son corps a été retrouvé, le processus d'enquête nécessaire, y compris la collecte de preuves et l'enregistrement des déclarations, n'a pas été fait de manière adéquate. Au lieu de cela, la famille de la victime et ceux qui militent pour lui rendre justice ont été constamment harcelés et intimidés.
L’enquête est passée des mains d'une première équipe spéciale d'investigation, incluant la police, à une deuxième, puis à la section criminelle, qui examine actuellement l'affaire. Un mineur et deux officiers de police ont été arrêtés comme principaux suspects, mais l’enquête ne progresse pas beaucoup. Alors que la section criminelle suit la procédure légale, la cadence est entravée par la montée du communautarisme et de la politisation. A ce stade, toute tentative de transférer l'affaire à un autre organisme entraverait davantage l’enquête et nous craignons que cela puisse être fait dans l’intention de protéger les coupables.
Nous pensons qu'il y a une tentative délibérée d’étouffer l'affaire en construisant un récit commun autour du crime odieux et de son investigation. De manière choquante, les différents intérêts personnels essayant de saboter l’enquête à travers la communautarisation du crime et sa politisation n'incluent pas seulement un groupe marginal d’extrême droite, mais aussi deux hauts ministres de l'alliance au pouvoir. Une telle situation a également encouragé d'autres groupes politiques à répliquer, non pas du point de vue de la victime, mais pour atteindre des objectifs politiques mesquins et pour alimenter le discours communautariste.
Nous appelons tous les groupes politiques à mettre fin à l'effroyable politisation et à la communautarisation du crime;ainsi que de mettre fin au harcèlement de la famille de la victime. En tant que femmes, nous sommes extrêmement choquées et consternées par la façon dont les situations d'oppression fondées sur le genre se voient appropriées par les mentalités patriarcales à l'intérieur et à l'extérieur du pouvoir pour détourner la justice et même voler les victimes de leur statut de victime.
Nous demandons également au gouvernement de veiller à ce que les enquêtes de la section criminelle fassent l’objet d’une procédure accélérée et soient suivies d'un procès, lui aussi accéléré, afin que justice soit rendue.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire