Encore une écriture poétique réunionnaise très originale : celle de Christian JALMA, alias FLOYD DOG.

A la convenance du dit adieu 
les torticolis des trapézistes 
résistent au temps de notre Part 
à toutes verticalités 
et presque à toutes les horizontalités 
du mot pour dire 
le milieu du vrai « ici » 
L’âge d’une hauteur 
double l’absence de la longueur 
A la déconvenance des relations 
d’un lieu « au dieu » 
APART accentue le nom du vide plus vite 
qu’un « jeux » qui n’en est pas un 
ni des mots pour dire 
le milieu du vrai là-bas 
L’âge d’une laideur 
double la présence de la terreur 
Sextant de leur déception 
Au temps de leur illusion 
le sommeil du Pok Poc 
ne ment jamais 
pour ceux qui ne dorment 
pas tout à fait 
L’eau du fer des fontaines 
Certaine lumière qu’on aime 
l’éveil du Pok Poc 
ne ment jamais 
pour ceux qui dorment dans le sexe 
des rêves 
Lorsque 
ici 
de leurs Part 
le pacte de la différence d’agir 
affirme 
le nombre paire 
dans le comportement de l’une des chances 
reçus par le procéder de la tentation 
réellement dit « de toute-suite » s’entremêlent à la force 
qui s’achève toujours à la hauteur d’un vol d’oiseaux 
est assez haut pour empêcher lom nwar de toucher 
les bruits de leurs bijoux 
Aujourd’hui 
ici 
de Notre Part 
nous avons retrouvé l’ailleurs des-tout-à-fait-nous-mêmes 
et nos silences réellement dits « de jadis » 
se mêlent aux bruits de leurs bijoux 
Le fruit du Pok Poc 
un pli sur les bordures des pages de livres aujourd’hui 
comme 
moi - même 
comme 
moi – même 
Le fruit du Pok Poc 
un pli sur la figure des personnages de livres 
aujourd’hui 
comme 
Moi - Même 
comme 
Moi - Même 
Moi - Même 
Moi - Même 
l’apologie de l’ICI 
Lorsque 
L’ICI 
de notre part 
on possède en somme un rien de plus qu’une habitude 
la vue d’un arbre peut imiter un horizon 
Pour toujours 
à l’intérieur des choses à l’allégresse 
vers 
Moi - Même 
vers 
Moi - Même 
Frappe ta poitrine / en quatre - temps 
Frappe ta poitrine / en vingt ans 
Frappe ta poitrine / en citant 
Pour toujours 
voyage en souple scène à l’extérieur des pistes de la tristesse 
comme l’élément d’une lumière conforme à ces honoraires 
du repos donne la force aux cicatrices l’autre action 
de « PAIX » détermine ce principe de justesse 
à 
Moi - Même 
à 
Moi - Même 
Et désole tous les êtres d’où le soleil « ne brule pas » deviendront « noirs » montrent à mon dieu-final 
Moi - Même 
Moi - Même 
cette fascination recèle D ‘ E N O R M E S ENVIES 
de dire « oui » 
pour toujours 
seulement pour toujours 
Moi - Même 
Moi - Même 
l’apologie du silence 
Autre 
Signe 
Divine 
Du 
Silence 
La suffisance 
Se dérègle à la clairvoyance 
De la politesse instrumentale 
I N S T R U M E N T A L E 
Comme Notre âmme- moderrne 
Et fine comme l’épiderme 
L'ÉPIDERME ENTRAILLES DES IMAGES NOIRES 
ET BLANCHES FIGENT L’ENCRE ET LE PAPIER 
DEUX AUTRES SIGNES DIVINS DES SILENCES

FLOYD DOG, alias Christian JALMA

(Extrait)