lundi 22 octobre 2018

Le BOL D’AIR de la poète franco-mauricienne Patricia LARANCO.









L’air
qui jette sa poudre d’or, son feu aigu –
qui court, qui court, qui court
jusqu’à l’abîme ouvert
comme attiré par le cristal de l’horizon.
L’air
qui  creuse la distance à n’en plus finir
en pente douce sur les pelouses attirées
par l’espace qui prend de plus en plus de champ
loin des arbres dont les écorces sont griffées
par les pépites éparpillées de lumière.
L’air, trop exacerbé
qui semble
s’enfuir
à la mesure de l’écartement du ciel,
à la mesure de ces dépôts de clarté
qui constituent, dessus le grand parc,
une aura.



L’air
qui ne sait plus retenir l’inclinaison,
le basculement évanescent, flou du sol
à moins que ce ne soit le contraire – qui sait ? –
l’air…
qui nous racle et nous enflamme la poitrine ;
qui, dans son envie d’être happé
nous pétrit ;
qui nous tire dans son vaste élan granuleux
désormais indissociable de l’étendue
et du souffle fauteur de dissémination !





















































Texte et photographie : Patricia Laranco.

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