L’air
qui jette sa poudre d’or,
son feu aigu –
qui court, qui court, qui
court
jusqu’à l’abîme ouvert
comme attiré par le
cristal de l’horizon.
L’air
qui creuse la distance à n’en plus finir
en pente douce sur les
pelouses attirées
par l’espace qui prend de
plus en plus de champ
loin des arbres dont les
écorces sont griffées
par les pépites
éparpillées de lumière.
L’air, trop exacerbé
qui semble
s’enfuir
à la mesure de l’écartement
du ciel,
à la mesure de ces dépôts
de clarté
qui constituent, dessus
le grand parc,
une aura.
L’air
qui ne sait plus retenir
l’inclinaison,
le basculement évanescent,
flou du sol
à moins que ce ne soit le
contraire – qui sait ? –
l’air…
qui nous racle et nous
enflamme la poitrine ;
qui, dans son envie d’être
happé
nous pétrit ;
qui nous tire dans son
vaste élan granuleux
désormais indissociable
de l’étendue
et du souffle fauteur de
dissémination !
Texte et photographie : Patricia Laranco.
All rights reserved.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire