mardi 30 octobre 2018

Un texte en prose de Patricia LARANCO.



Au coin de la rue, la claudication des pavés léchés de soleil, les murs vides qui, brusquement, prennent fin en un angle abrupt tel un tranchoir et la forme en V approximatif, en entonnoir du carrefour fourchu.
Au coin de la rue qui se termine, un souffle d'air, d'hésitation. A moins que ce ne soit d'hésitation faite air; qui peut savoir ?
A moins que ce ne soit d'air fait hésitation; dieu seul le sait.
Le souffle d'air, d'hésitation devient rapidement frisson.
Où ce frisson trouve-t-il sa source ? Dans l'adhérence du soleil ? Dans l'égale nudité du mur net et du soleil collés l'un contre l'autre ?
Tous les chemins pris commencent par une hésitation tremblante, pas vrai ?
Tous les carrefours, toutes les fourches ne convoquent-ils pas l'incertitude ?















Patricia Laranco.





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