Ma vieille maison de campagne. Avec ses fuites à tire-larigot. Ici, la vie s’écoule à grands seaux. Un peu plus loin, entre les chênes verts, oublié depuis longtemps, le vieux puits de l’oncle Alexandre.
Au bout de la còrda du pendu,
la bouteille d’eau bien fraîche.
Ce goût de l’anis à nos lèvres
Dans l’insouciance du premier baiser.
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Quand de gros nuages nous arrivent de la Verdière, gronde l’orage sur Montmeyan, disent les anciens.
Deux lapins de garenne courent à ras de terre.
Qui reconnaîtra le mâle de la femelle ?
Au loin, s’estompent les hameaux et les hommes.
C’est la fin de l’été.
Premières chutes des feuilles du cerisier.
Mon cœur à la dérive refuse de tomber.
Ciel menaçant
On croit entendre
Une armée de farfadets en colère.
Richard TAILLEFER.
In Où vont les rêves quand la nuit tombe, Éditions Gros Textes.
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