jeudi 10 septembre 2020

Un poème poignant de GREGPHILE (Haïti).


































Chaque jour
il y a au moins un poème qui pleure
l'assassinat d'une étoile
dans chaque coin de rue
ici
l'on meurt de vouloir vivre
d'une ou de plusieurs balles
partout le corps
les lignes de nos mains
ne nous indiquent point où aller
pour échapper à l'abattage
nous nous sommes fait piéger
au seuil de la porte de la providence
nous sommes des cibles
nous sommes des gibiers
nous attendons tous un seul coup
juste un seul coup de fusil...

























GREGPHILE.






















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