Voir couler les mots entre les falaises
Comme des sculptures sources de vie
Pour faire des brèches dans l’obscurité
Explorateurs infiltrés dans les secrets
Agitateurs inquiétants des ombres
Surveillant les points de passage
Tyranniques sentinelles appliquées
À répertorier les issues
Les mots
Chauffés au noir
Consument l’espace
Et dansent dans la poussière
Quand, par abus, ils ne disent rien
Quand ils ne se prononcent pas.
Peut-on placer notre confiance en eux ?
Justes ou outranciers
Individus hasardeux
Ils enrayent si souvent la machine.
Faut-il les visiter en coulisses
Dans la réserve
Et les garder jalousement en soi
Dans l’espoir d’allonger sa pensée ?
Provocateurs acharnés, perturbateurs farouches
Ils briguent l’éternité
Le regard tendu vers la postérité
Et, sous des dehors de combattants,
Ils vous glissent dans la torpeur
Et gaspillent votre temps.
Edith BERTHUIT.
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