Des âges obscurs et des âges de métal surgissent quelquefois des stèles qui nous scrutent en redressant face à nous toute leur hauteur.
Leurs faces grimacent et nous jugent sans indulgence, elles ne sont que séries de rides creusées dans les roches qui chevauchent les tombes et qu’assaillent les grands cimeterres du vent seul à être et à se tordre, en sa peau froide et roide.
Elles ne sont que séries de rides vides et entremêlées qui couturent, taillent dans la roche ombres et vallées.
Le vent des steppes est un burin et je le sens presque s’abattre en précipitant ses glaçons traînée de comète poudrée, appendice de poudre aux yeux. Et la brûlure nous fait mal !
Puis l’opaque néant s’en vient, les récupère en son sein noir, lumineux et indéchiffrable…non, vous n’en tirerez pas mot, pas une seule indication.
Le vent se retire, à marée basse. Dans un crépitement qui blesse.
Patricia Laranco.
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