Je suis à cours d'étés, d'avions, d'escales.
J'ai la nostalgie des paysages et des passants.
Des coupoles de Sarmacande, des crêtes de Pamir, des vents du Gobi etc...
Alors je dresse Schubert, Patty Smith, les chants du Rajasthan contre le vide.
Je guette l'aube avec des yeux d'enfants et un corps solitaire. Sans choir dans l'abîme du temps. Réfutant le langage mortifère.
Je suis à cours de collines, de pentes fabuleuses, de conquêtes féminines, de sensualité, d'audace.
Je promène un miroir le long de mon exil. Je plonge dans l'errance et la solitude avec bonheur. Je suis un fugitif qui efface la trace de ses pas et la mémoire des murs.
J'attends les premières douceurs du mois, ou la vie ressemblera à une musique légère. À cette magie qui promeut un vaccin.
Je suis à cours d'étés, d'avions, d'escales. J'imagine le Monde qui m'attend comme un rempart à la déshérence et à la misère morale.
Je veux être le premier à quitter le port sous les flashs du New York Times et les cameras de CNN...
Donc, je me dis à bientôt !
Dominique TEILLIER.
Le 23/03/2021.
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