jeudi 25 mars 2021

Un étonnant texte de l'artiste, musicien et poète réunionnais Christian JALMA, alias PINK FLOYD.

 

 

 

Incubation

de Rikété

 

 

 

il faudrait le dire

 

 

 

les langes de la poésie s’arrêtent au mât de l’oralité

et sur l’insistance des odeurs solitaires

(et) puisque les étoiles sont de petite “étés”

(la cinquième saison) pleins de chaleur parachevant en l’homme un étrange ordre d’encor

pour un afin de ressentir le regard et l’odeur

des autres choses comme sien

nous avons su ces sentiment de tous les jours

 

 

 

l’homme sous le soleil

l’homme dans le froid

ces lieux ne devraient pas lui faire perdre le sens de la solitude

 

 

 

il faudrait le dire

 

 

 

les larmes lorsqu’elles ne se font pas offence à la fameuse figuration des interéthiques affirment

-la perfection de soi

-l’homme est un oiseau manqué

-l’homme est la seule odeur visible

 

 

il faudrait le dire

la stridence des signes sataniques reste le magma de la mémoire légalitaire

voire la seule ou l’autrement-unicité à croire son effet de raison

pour cela d’une façon respective

le poème de l’insu

les promesses reçues

ne sont jamais sages

aucune écriture

français

anglais

 

 

 

allemand

grec

latin

n’apporte la paix

la paix

une promesse de tranquillité

uniquement orale

la paix

flagellation de la luxure

la paix

les langes de la poésie

la paix

la voie de la descendance

la paix

la descendance du vrai-bidonville

la paix

un arbre à l’odeur de pisse de chien

la paix

ce mot recèle une intonation naturelle

comme celui de fraîcheur

oui

de

mémoire

on repensera à la pluie

juste comme il en faudrait qu’elle tombe

à notre merci

l’odeur de la poussière

y compris

on repensera à un vent de brouillard

juste comme il en faudrait

qu’elle soit malaxeur d’oxygène

à notre merci

l’odeur de ta présence

y compris

on repensera à la rosée

juste comme il en faudrait qu’elle mouille

des envies

à notre merci

l’odeur de ton parfum

y compris

il faudrait le dire

la succulence de tout jeu parallèle à l’odeur forte de drogue et cette succulence dose la frénésie des petites odeurs à l’égal de ce goût de sel dans la sueur

au-même-trempe d’une cendre de bois mouillée

a encore cette odeur de ce qui aurait pu être papier

 

 

 

cette odeur ne devrais pas

faire perdre à l’homme le sens de la déception orale

 

 

 

il faudrait le dire

induire un toujours au bout de l’effort

et la psychologie des odeurs

nomme

l’apparent

jamais

son filigrane

la psychologie des odeurs

nomme l’apparent

jamais son Filigrane

la psychologie des odeurs

nomme l’apparent

jamais son Filigrane

 

 

 

il faudrait le dire

 

 

 

la prononciation du symbolique de “parfois” fait penser à un récif d’où on pourrait regarder les disciples de la nature fatiguée l’homme présent et toujours disponible à prononcer les synonymes de ce “parfois”

(n’allons pas plus loin dans les mots écrits) !

 

 

 

“parfois”

 

 

 

est une vision qui se veut faire acte

loin d’une ville et approchablement prés

des impasses d’un bidon-ville

“parfois”

est la tentation du dérisoire

 

 

 

“la tentation du dérisoire”

constitue la genèse du passant

“un passant”

le répit des itinéraires de marque

 

 

 

il faudrait le dire

 

 

- parfois

- la tentation

- un passant

sont des mots alourdis comme les cases des bidon-ville

pesées par la chaleur du soleil

 

 

 

les cases des bidon-ville

ont l’odeur de fleur brulée

derrière les églises

 

 

 

les cases des bidon-ville

ont l’odeur du dessous des lits

sans femme allongée dessus

 

 

 

les cases des bidon-ville

ont l’odeur de l’argent

dans le coffre d’une banque

 

 

 

les cases des bidon-ville

les dunes

de la réalité

la beauté

un mouvement d’aussitôt

et elle n’a pas besoin du verbe qu’on suppose

telle-quelle

 

 

 

le concept de toute circonstance précédant un confinement

fortuite de par notre vie tiendra d’une précision

quelque chose à souder à l’identique de notre âme

notre temps

l’heure

le lieu

là où l’on vit sans le croire tout-à-fait-vraiment

le lieu

où on discute torse nu même tout-à-fait-habillé de linge-peau-de-singe

 

 

 

toute situation

respectivement voulue en plus avec l’opprobre de l’amour

surement élèvera la présomption principale

d’être l’égal du moment

l’égal de notre geste au plus haut des autrefois de la fascination précise et sévère de la mémoire comme cela doit l’être :

glissant de limon

glissant du limon

 

 

 

aujourd’hui

par notre geste

finir ce que le vertige avait commencé

le point sur le i

 

 

 

- le point sur le i

- un bonheur

- le bonjour de la délation

- un bonheur - l’œil des cyclopes

- un bonheur

- le salut fasciste

- un bonheur

- le repos d’Amon-Râ

- un bonheur

- l’oiseau attaché à l’homme

- un bonheur

- la grimace de Albert Einstein

- un bonheur

- l’épée de Damoclès

- un bonheur

- la main de Ponce-Pilate

- un bonheur

l’écrit des poètes maudits / un bonheur

 

 

 

la beauté

un mouvement d’aussitôt et elle n’a pas besoin

de la fin d’une conversation suffisamment nécessaire

indéfiniment illusoire comme ces longs silences

qui atteignent le plus petit qu’une mouche crépue

dans nos pensées crépues que nul ne peut vraiment saluer ou en d’autres termes

vraiment écorcher ou encore pour de différentes circonstances

honorer

 

 

 

aujourd’hui

par notre geste

finir ce que le vertige avait commencé

le point sur le i

 

 

 

- le point sur le i

- un suaire

- le bonjour de la délation

- un suaire

- l’œil des cyclopes

- un suaire

- le salut fasciste

- un suaire

- le repos d’Amon-Râ

- un suaire

- l’oiseau attaché à l’homme

- un suaire

- la grimace de Albert Einstein

- un suaire

- l’épée de Damoclès

- un suaire

- la main de Ponce-Pilate

- un suaire

 

 

 

la beauté

un mouvement d’aussitôt

un silence qu’on respire

celui-ci même précédant ces choses qui doivent être

un instant d’équilibre comme une blessure sans cicatrice

une légende sans suite à proposer

 

 

 

aujourd’hui

par notre geste

finir ce que le vertige avait commencé

le point sur le i

 

 

 

- le point sur le i

- une lueur

- le bonjour de la délation

- une lueur

- l’œil des cyclopes

- une lueur

- le salut fasciste

- une lueur

- le repos d’Amon-Râ

- une lueur

- l’oiseau attaché à l’homme

- une lueur

- la grimace de Albert Einstein

- une lueur

- l’épée de Damoclès

- une lueur

- la main de Ponce-Pilate

- une lueur

 

 

 

la beauté

dans certains pays

moitié ma vie

moitié mon envie

comme le soleil

scelle le reste de nos déceptions

ouvertes en images de notre temps

à notre importance

l’égal d’un point sur le i

 

 

 

la beauté

l’innocence

dans certains pays

moitié mon vécu

moitié mon insu

ne seront pas un signe d’amour

 

 

 

la beauté

l’innocence

dans certains pays

moitié mon image

moitié mon âge

ne seront pas un signe de pardon

ni

un signe du présent exact

 

 

 

un axe rude

évolue comme la brèche

d’une grande couleur

le champ libre du ciel

rétrécit la mémoire

la beauté

l’innocence

dans certains pays

moitié mon image

moitié mon âge

ne seront pas un signe de pardon

ni

un signe du présent exact

un axe rude

évolue comme la brèche

d’une grande couleur

le champ libre du ciel

rétrécit la mémoire

ce sang anonyme

enflamme mon Rêve

qui ne s’effile jamais

en goutte de pluie

au bas du bitume

la mue des vipères

anéantit la chaleur attentive

du feu

s’éteignant à la honte d’une tragédie polie :

cela et ceci

sont l’égal de mon repos

sur le bord de la route

la route

est un endroit qu’on invente qu’une fois

et ce fait perturbe ma réalité

marcher

devient difficile

lorsqu’on me regarde

 

 

 

rêver devient neutre

lorsqu’on me démode

 

 

 

aimer devient un deuil

lorsqu’on nous ment

 

 

 

en conséquence

 

 

 

par écrit

 

 

 

jamais à l’oral

 

 

 

je parle de la terre

parce qu’elle ne m’appartient pas

je parle du rêve-simple,

parce qu’il n’y a pas d’autre choix

je parle de la poésie altérophilique éclaircissant une inflexion païenne

et se consumant

comme cela doit l’être

parce que

c’est le fameux contraire

auquel je peux m’identifier

 

 

 

la poésie

l’amour

la marche

se font toujours

en compte à rebours

elles ne sont pas une fin

elles ne sont pas une continuité

 

 

marcher sur la route

avec un soi divisé

et ma Pensée

n’est plus le portement du temps

c’est là

que mon ailleurs me ramène

au vocabulaire du zèle

des hommes en route

vers leur tranquillité exceptionnelle

comme moi

la route naît d’un langage sûr

 

 

 

toute heure est émotion

pas celle de votre cœur

ni de votre esprit intime

mais celle de nos envies

qui viennent avec l’âge

 

 

 

c’est l’âge

qui rend le voyage important

 

 

 

la marche libère l’âme

avant la prédiction universelle

 

 

 

les folies justes

sont redoutables

 

 

 

Le représentant de l’État

 

 

 

S’il vous plaît

restez assis !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christian JALMA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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