TOUT EST DÉFINITIF ?
Toutes ces choses qui nous meurtrissent
cette détresse qui nous sépare
creusant la terre, créant un abîme,
et la fusion n'est pas matière
et nos yeux écarquillés fusent
dans la confusion de l'instant précis.
Dans la solitude du rocher escarpé.
Et puis il y a les monstres aliénés
qui grattent le sol sous un soleil ardent
à la recherche d'une larve significative,
comme un astrolabe affolé.
Ils demeurent sans lendemain,
inconsolables, désaxés.
Tout est définitif ?
Devrons-nous partir
sans un écho de lumière,
sans une brise de joie printanière
au terme d'une existence
qui ne peut briguer un nouvel acte ?
Je sais. Tu partiras
comme toute chose
molécule dissipée
dans le béant de l'univers
et comme toute chose
tu t'éclipseras
sans laisser d'adresse.
Mais ton infiniment petit
est ma joie débordante
mon torrent de clarté
mon souffle vital
ma prouesse habile,
ma caresse adroite.
Je sais. Tu dois nous quitter.
Certitude incontournable
qui ne peut combler le vide,
qui ne peut extirper le poison
qui me laisse sans voix.
Jorge PALOMINOS.
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