Ce matin, alors que je salais mon omelette, que je choisissais le fromage du jour, que l’eau nécessaire à la préparation du thé était en train de bouillir et que tu dormais encore profondément, comme le feu qui succède à la parole d’amour, une pensée ayant sillonné le rêve et le désir s’insurgea contre la possibilité du silence et me fit dépositaire des mots et du poème de ce jeudi d’été.
Le cœur raturé des lettres qui composent ton prénom, je pris ma plume, une feuille blanche et pour dénuder le temps, le ciel et le vent qui s’acharne à élaguer nos trop brèves saisons, j’écrivis, à corps perdu :
Toute ma vie fut une préparation au manque de la femme unique.
Et, mon amour, tu me manques.
Gillian GENEVIÈVE.
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