à mon ami Mamady Ndao.
Alors que nous habitions une longue souffrance
Tu offrais le dernier pétale
De la fleur intime de ton ultime saison
Elle était une fleur de chair
Faite de sang faite de foi et de douleur intenses.
Il n'en naîtra une autre que l'autre printemps
Quand les enfants de ta chair
Chériront leurs propres enfants en vivant ta mémoire
Car tout le jardin a fané cette année sous ton regard.
Voila quatre jours d'âpre solitude
Et autant de nuits âcres sans sommeil
Que je me nourris aux offrandes des funérailles
Avec des boulettes de mil humectées de prières
Avec des biscuits de mer
Rien que de rustiques biscuits de mer croquants
Et qui n'en finissent pas de craqueter sous mes dents
Gardées serrées par la souffrance.
Je suis resté coincé entre les chapelets que l'on égrène
Et terrassé sur les nattes tressées de SOSENAP
Où l'on compte des thèmes pour le repos de ton âme
Ton âme reposée par le pain offert à l'orphelin
Et l'amour immense voué à ta mère Assa
Et à toutes les mères.
Alassane NDIAYE.
20 août 2016.
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