Chair : molle,
au milieu de la nuit-
tombée en travers
comme un tronc.
Chair : concave
fait son chemin,
repose
dans la nuit d’été
sous la lune
au halo de sel.
Chair : fluide,
lieu intermittent,
déroulement
de dunes, de
courbes, un peu endolories,
de lignes
se baignant dans l’air.
Chair : volume
presque aboli
à force de
s’aplatir sur
la gélatine
du présent,
la toux
indistincte
des soirs.
Chair : qui n’en continue pas moins
à s’étaler de tout son long,
à écouter
de toute l’ouïe
le glissement
un peu furtif.
Chair : qui n’en continue pas moins
à se demander
si demain…
Chair : amarrée,
arraisonnée,
piégée
par sa propre torpeur
par son inertie propagée,
par sa surdité
assouvie.
Chair : qui ne demande rien
Chair : déjà presque enracinée
dans le silence grandissant
qui se charge d’orienter
la poussée du ciel et du sol.
Patricia Laranco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire