Affirmer la vie à demain, le regard rivé au bout du chemin
Visage de fin du monde
Oubliés, les saules noirs entretiennent une conversation
Sous la blancheur morne d’une neige timide
En bas l’herbe courbe la tête
L’espoir s’ébruite aux sons de l’hiver
Bris de bois et de feuilles au jardin
À la fenêtre les mottes de terre et le cri des corneilles
Horizon de brame
Le corps mûri ne revient pas
L’âme comme un ciel de décembre
Pour prendre haleine, chercher le vent qui roule en soi
Marcher à travers l’écheveau buissonneux du sommeil
Quand la terre gronde de détresse
Ouvrir les bras autour d’un cou
Chair fraîche de nénuphar
Bouche incurable dans la tête
Des rires en galop de chevaux
Le sang entier changé en toi
L’espoir est un sapin vert dans la varenne
Edith BERTHUIT.
Décembre 2016.
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