mardi 11 janvier 2022

Serge-Mathurin THEBAULT (France).

 

 

 

JE ME FAIS MON CINÉMA.

 

 

 

 

 

Humeur pluies et tempête autour de ma geôle monacale, ce sept de janvier.

Çà gigue dans l’air. Les branches de d'Albizzia dansent la Saint-Guy dans le courtil du couvent.

Le vent est chef d’orchestre et sous sa baguette sévère s’agite, s’affole, se tortille la végétation urbaine. Pas un seul passant ne traîne ses pieds sur le trottoir et pour cause, çà souffle rafale.

C’est mon film du jour. Je n’ai pas choisi. Il m’a été imposé. Il n’a pas eu à me convaincre par la machine lourde du marketing cinématographique. Aucun réalisateur ne signe l’œuvre. Aucun acteur, pour l’instant, n’y contribue d’ailleurs.

Hormis le décor, il ne m’impose aucun scénario. Il me laisse libre. Il me laisse créer un univers par le fécond de mon imaginaire dans la promptitude de ses scènes éphémères.

Donc, comme chantait Claude Nougaro : « je me fais mon cinéma ». Je lui donne ce titre à ce long métrage et qu’il soit nanar ou chef d’œuvre, je m’en fiche, j’en suis l’unique spectateur !

 


 

 

 

 

Serge-Mathurin THEBAULT

(Illustration photographique : Patricia Laranco)

 

 

 

 

 

 

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