Nous sommes tous des sentinelles fautives
Pour seules richesses
Un banc de fortune
Sous le feu des regards indignés
Quelques gestes sans parole
Jetés aux fausses promesses des anges gardiens
Réfugiés dans leurs hautes tours factices
En déshérence de tout
Anonymes de leur propre identité
Ils ne font que passer
Ils sont comme ces ombres suspendues à rien
Ce quotidien
A bout de souffle
Plaie
Que plus personne ne veut voir
Prisonnier
De trop d’absence
De solitude et de silence
Chaque nuit cogne
Comme un pavé dans la tronche
Tes cris se perdent
Contre les parois de l’indifférence
- Le chemin est aux Maîtres
On ne maîtrise pas son chemin
Disait l’un
- Nous sommes tous des sentinelles fautives
Disait un autre
« On ne vous demande rien
Qu’un peu d’indifférence »
Richard TAILLEFER.
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