Franchir les saisons, les châteaux,
enjamber les steppes et les murs
et les respirations d'azur
et les montagnes en travers
et les sylves drapées de pleurs
jusqu'au lieu
où tout se rejoint :
tous les départs
tous les retours
jusqu'à l'immortel carrefour
collé à la terre aplatie
où se décident le passé le présent
et puis l'avenir,
où tout instant est gestation
de la poussière jaune essaim.
Mais la brutalité de l'air
charriant parfum minéral
arrive, bien avant cela
et elle pousse dans le dos
le pauvre pantin ravaudé
l'Arlequin le pâle Pierrot
qui scrutait les cloques de pluie
tremblante déposée partout,
le précipitant d'un seul coup
dans l'entonnoir toujours ouvert
et toujours grésillant
du vide.
Patricia Laranco.
29/12/2021.
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