mardi 25 janvier 2022

France : La FAILLITE DE L'ECOLE POUR TOUS ET TOUTES !

 

 

 

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ENSEIGNANT-E-S NON REMPLACÉ-E-S, CLASSES FERMÉES : LA FAILLITE DE L’ÉCOLE POUR TOU-TE-S !
 
ENSEIGNANT-E-S NON REMPLACÉ-E-S, CLASSES FERMÉES : LA FAILLITE DE L’ÉCOLE POUR TOU-TE-S !
 
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Auteur : COLLECTIF BILLOMOIS DE PARENTS D’ÉLÈVES.
Monsieur le Recteur, Monsieur le Directeur académique et plus largement Monsieur le Ministre, quand comptez-vous agir ?

Depuis plusieurs mois, voire années, les élèves, leurs familles et leurs enseignants, les écoles toutes entières du Puy-de-Dôme, et plus largement de France, souffrent du non-remplacement des professeurs absents.

Les informations fournies aux parents d’élèves par l’inspection de l’Éducation Nationale de notre circonscription ne laissent pas beaucoup d’espoir : à l’heure actuelle, aucun remplaçant n’est disponible sur tout le département et aucun recrutement n’est prévu car les candidats potentiels sont en préparation des concours. Même les congés longs ne sont pas remplacés.

En ces temps de Covid, les protocoles sanitaires successifs n’ont fait qu’aggraver la situation et exacerber les tensions.

Les parents concernés se retrouvent donc à devoir encore garder leurs enfants à la maison et pour certains, ne peuvent pas télétravailler ou trouver des modes de garde à la dernière minute ! 

Nous sommes les parents des 28 élèves de la classe de Petite et Moyenne Section de l’école maternelle du Beffroi de Billom (63160) et nous nous demandons au jour le jour, comment faire garder nos enfants…
Depuis le 3 janvier 2022, la classe a été fermée 13 jours, il y a eu également plusieurs jours d’absence en novembre 2021 sans remplacement et cela donc avant la vague « Omicron ». Loin de nous l’idée d’incriminer la maitresse de nos enfants à qui incombe la lourde tâche d’instruire des élèves en bas âge dans une classe surchargée, comme peuvent l’être TOUTES les classes de leur école cette année ! D’ailleurs, nous n’avons toujours pas compris votre refus catégorique d’ouvrir une nouvelle classe car cela aurait pu offrir de meilleures conditions de travail et d’apprentissage. 
Bien au contraire, nous fustigeons, par la présente, votre manque d’anticipation eu égard aux absences inévitables liées, en premier lieu, à la propagation galopante annoncée du virus, et en second lieu, aux évictions causées par le protocole mis en place la veille de la rentrée ! 

Nous n’avons pas de possibilité de prendre des jours de congés illimités à chaque fois que la classe est fermée. Il est également impossible de télétravailler des journées complètes avec un enfant en bas âge à la maison. 
Comment voulez-vous tenir votre poste de travail et garder un enfant en bas âge ? Ce n’est tout simplement pas possible ! Le télétravail n’est pas un mode de garde ! 

Par exemple, certains parents sont parfois obligés de faire appel à une garde à domicile qu’ils payent 11€ nets de l’heure : 1 journée de garde de leur enfant coûte donc 99€, soit pour 13 jours d’absence la modique somme de 1287€ ! 

Et au-delà de l’aspect financier, qui est loin d’être le plus important, nous trouvons inacceptables le fait que nos enfants ne puissent pas avoir un accès continu à l’éducation dans un pays comme la France. Est-il normal que lorsqu’un enseignant a des problèmes de santé, il ne soit pas remplacé pendant 13 jours ? Est-il normal que lorsqu’un parent ne peut pas aller chercher son enfant sur le champ, car il apprend à 9h du matin que l’enseignante n’est pas remplacée, lenfant soit isolé toute une matinée et obligé de manger seul à une table, sous prétexte de ne pas contaminer les autres ? Est-il également normal que les parents soient obligés de faire faire 3 autotests à leurs enfants à chaque fois qu’il y a un cas Covid dans la classe ?

Faire subir cela à un enfant est tout simplement inacceptable et on est tout simplement en train de dégoûter les enfants d’aller à l’école. La situation actuelle n’est PLUS une situation exceptionnelle car cela fait maintenant deux ans que cela dure et nous constatons que l’Éducation Nationale n’a pas su s’organiser pour faire face à cette crise et garantir l’éducation pour tou-te-s. 
La question que nous nous posons également est :  pourquoi tous nos collègues/ami-e-s qui ont mis leurs enfants dans des établissements scolaires privés n’ont pas à faire face à cette pénurie de remplaçants ? Nous sommes profondément pour l’éducation publique, gratuite et laïque pour tous et nous ne voudrions pas avoir à mettre nos enfants dans le privé.

Nous avons tou-te-s un ou plusieurs enfants scolarisés, travaillons à temps plein, pour la plupart, et tous les matins nous sommes dans l’incertitude de savoir si nos enfants vont pouvoir aller à l’école. Cette situation ne peut plus durer car nous ne voyons pas la fin de l’épidémie. Les enfants se sentent abandonnés par leurs parents, qui essayent de concilier leur vie professionnelle tout en les gardant (le résultat est que les parents n’arrivent ni à travailler correctement ni à s’occuper de leurs enfants correctement) et abandonnés par l’école qui n’est pas en capacité de les accueillir dès la moindre difficulté. 

Il est donc indispensable, Messieurs, que l’Éducation Nationale s’organise pour trouver des remplaçants afin de garantir l’éducation de nos enfants. 

Il est également indispensable d’arrêter de changer les protocoles sanitaires tous les trois jours (3 modifications du protocole sanitaire reçues entre le 3 et le 20 janvier !) et d’arrêter de demander aux parents de faire faire des autotests à leurs enfants tous les 2 jours : ce n’est tout simplement pas vivable pour les enfants, les parents, les enseignants et les directeurs d’école.

Nous pouvons donc redouter les conséquences psychologiques de telles situations chez des enfants encore jeunes, qui appréhendent, pour la première fois, le monde de l’école et ses règles de vie en classe. En effet, nous risquons de nous retrouver face à des problèmes d’ordre de phobie scolaire et déplorons un cruel manque de socialisation si importante pour leur développement et que seule l’école assurait en cette période où toutes les activités extra-scolaires ne sont pas forcément possibles.

Une fois de plus, les inégalités entre les enfants et entre les familles risquent de s’aggraver.

Les parents sont donc inquiets et ne comprennent pas l’inaction de l’Éducation Nationale, votre inaction, Messieurs, qui n’assurez pas votre mission et n’assumez pas vos responsabilités. L’école n’est-elle pas obligatoire pour tous ?

L’Éducation Nationale a, en vertu d’un arr��t du Conseil d’Etat rendu le 27 janvier 1988, « l’obligation légale d’assurer l’enseignement de toutes les matières obligatoires inscrites aux programmes d’enseignement » et « le manquement à cette obligation légale (…) qui a pour effet de priver un élève de l’enseignement considéré pendant une période appréciable, est constitutif d’une faute de nature à engager la responsabilité de l’État ». 
A plusieurs reprises, l’État a donc déjà été condamné pour ne pas avoir remplacé les professeurs absents et avoir pénalisé leurs élèves !


Sachez, Messieurs, que si vous n’entendez pas notre colère, nous saurons la faire entendre à qui de droit, en nous adressant dans un premier temps au médiateur de l’Éducation Nationale, mais que, si cela ne suffisait pas, nous saurions interpeller les syndicats d’enseignants, les fédérations de parents d’élèves ainsi que la presse régionale et nationale car notre demande est légitime !

On ne peut pas rester dans l’inaction, même si nous sommes loin d’être les seuls parents d’élèves dans ce cas, puisqu’à ce jour, plus de 150 écoles et près de 19.000 classes sont fermées en France, en très grande majorité des écoles maternelles ou primaires, un bien triste nouveau record qui a été battu ce vendredi 21 janvier 2022, depuis le début de cette pandémie

La situation était pourtant prévisible compte tenu de l’épidémie de Covid, mais l’Éducation Nationale a refusé de recruter tous les candidats admissibles au concours de recrutement. En effet, selon les syndicats d'enseignants, il restait des candidats sur liste complémentaire, à la rentrée de septembre, que vous n’avez pas recrutés.

Certes, des postes de remplaçants sont sûrement programmés pour la rentrée 2022, mais nous savons d’ores et déjà que cela sera insuffisant dans notre département et nos circonscriptions voire pour la France entière ! 


Une solution existe : Monsieur le Ministre, recrutez massivement les professeurs qui manquent tant à nos écoles, et sachez valoriser et rendre ce métier plus attractif car il est essentiel à la réussite de nos enfants et plus largement de la Nation !

Nous vous saurons gré de donner à nos enfants une éducation digne de la République !




 
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