dimanche 9 janvier 2022

Des réflexions de-ci, de-là.

 

 

 

Trop d’aventure a ses dangers. Mais trop de sécurité aussi.

 

 

 

 

 

Choses et phénomènes sont toujours bien plus ambigus qu’on ne se l’imagine.

 

 

 

 

 

Le courage est une valeur qui recule avec le confort (comme avec la force physique).

 

 

 

 

 

Plus on comprend, plus on est triste. Car les illusions se dissipent. On fait de plus en plus la part des choses entre le réel et l’idéalisation, le rêve, ce que FREUD désignait par Principe de plaisir.

On emmagasine des connaissances et, avec elles, des réflexions qui vous font grandir en sagesse et en distanciation. Mais on en paye aussi le prix; l’ « atterrissage » est difficile. Pour atteindre une plus grande « hauteur » en sagesse, il faut pouvoir dépasser cela.

La mélancolie de l’être dessillé, « guéri de l’illusion » est une étape normale dans le processus de croissance mentale. Cependant, elle est, dans la même mesure, un « piège » naturel qui pourrait bien devenir un gouffre où l’on sombre.

Les philosophes devenus fous ou suicidaires ne manquent pas.

En un sens, les gens qui avertissent en se récriant (Tu réfléchis trop !, ou Tu cherches trop à comprendre !) n’ont pas tort eux non plus.

 

 

 

 

 

Les gens essaient d’ « avancer » dans les hiérarchies (raciales et sociales). D’abord, parce qu’on les a convaincu qu’elles étaient « dans l’ordre des choses », qu’il fallait admirer les plus forts et essayer de leur ressembler pour de simples raisons de « bon sens » et, secondement, dans le monde très (et de plus en plus) matérialiste qui est le nôtre, par pure et toute bête envie, pour avoir accès « soi aussi » à des avantages purement, trivialement matériels en termes de nourriture, de possibilité de mieux se loger, de possibilité de jouir, le plus possible, de la plénitude du confort moderne (et, ainsi, accessoirement, de pouvoir « en mettre plein la vue » aux autres), de possibilité de s’offrir des gadgets du High Tech et de se payer le luxe de se distraire en toute insouciance dans le cadre de la société du « fun ».

Si l’on veut changer de mode de vie (pour pouvoir redresser la barre du dérèglement climatique planétaire), il me semble donc que la tâche s’annonce, dès maintenant, colossale. Non seulement les élites-modèles vont défendre (et défendent déjà) bec et ongles leurs intérêts propres (et prédateurs), mais les masses ne renonceront pas aisément non plus à leur rêve d’accession à la prospérité et au prestige (si partiels puissent-ils, pour elles, être).

 

 

 

 

 

[Semi-boutade]

Les Hommes NAISSENT libres et égaux en droits…mais c’est après la naissance que ça se complique !

 

 

 

 

 

Tant qu’ils dominent et qu’ils « s’éclatent », les gens peuvent se laisser aller. Ils peuvent même, dans la foulée, virer généreux, curieux des autres cultures. Et même ouverts – oui, tout arrive !

Les réflexes défensifs, méfiants et/ou hostiles s’émoussent avec le sentiment de sécurité, les joies de la « dolce vita », auxquels  contribuent la richesse, la jouissance accessible, voire facile, l’élargissement fabuleux des possibles et donc (implicitement) la certitude qu’on DOMINE. Haut la main.

Mais attention ! Il suffit que cette souveraineté sans partage trahisse des signes d’émoussement pour que tout ceci parte en fumée (en couilles ?).

On revient sur ses positions. L’alarme sonne et l’on se crispe. Puis l’on pleure le contrôle perdu. Comme un marmot  qui perd hochet. Le monde ne « tourne plus rond ».

Ainsi en va-t-il de l’Occident « Blanc », dans la période qui est la nôtre. Finis, les beaux rêves hippies, néo- hippies, mondialisants .

Générosité, ouverture changent singulièrement de sens : les voici synonymes de « relâchement » aux possibles conséquences mortelles.

Tant que les autres cultures sont – et restent – faibles, contrôlables, il n’est pas de souci à se faire.

Ainsi, les prétentions « mondialistes » de l’Occident, ce mauvais joueur, se sont-elles trahies.

Le mondialisme doit profiter à l’Occident, être sous sa houlette.

 

 

 

 

 

Le vieux fond français, paysan, monarchique (ou « chefiste »), accroché aux valeurs issues du Droit romain puis relayées par le Code Napoléon (très restrictives pour les femmes) et…colonial a décidément la vie dure.

 

 

 

 

 

Il me parait logiquement inconcevable qu’au XXIe siècle encore, dans un pays qui se proclame à tous les échos démocratique et où l’on peut, théoriquement, parler de tout, tout propos se voulant objectif, dépassionné sur la colonisation (d’hier et d’aujourd’hui) demeure de l’ordre du tabou, et écorche tant les oreilles françaises.

 

 

 

 

 

Le goût de la cooptation, ça vous bloque une société (s’entend, démocratique et à vocation méritocratique). Cela barre la route à tous les (éventuels) talents qui n’ont pas la chance de figurer d’entrée de jeu dans le « sérail » des personnes reconnues ou proches des gens déjà en place, des gens qui « adoubent ».

La cooptation semble tout de même passablement développée dans ce pays de gens plutôt méfiants et plutôt « frileux » qu’est la France. Narcissisme exacerbé, peur foncière du « risque », vieux réflexes méditerranéens tendant au népotisme, au clientélisme ? Je pense qu’il y a un peu de tout ceci.

 

 

 

 

 

Le culte de la liberté peut mener à celui de la transgression. En témoignent, peut-être, des figures anciennes, issues essentiellement de l’imaginaire nordique ou slave, telles celle du loup-garou, de l’ogre(sse) dont les grandes caractéristiques sont l’insociabilité, le fait de rejeter, de façon totale ou partielle, les contraintes les plus essentielles et les plus vitales de la civilisation, quand ce n’est pas  même de toute communauté humaine, ainsi que la propension à se retirer dans les espaces les plus sauvages (les montagnes ou, encore plus souvent, les grandes forêts) où ils s’ensauvagent eux-mêmes, puis, de nos jours, d’autres figures, plus proches dans le temps mais encore plus cauchemardesques parce qu’elles offrent des exemples bien connus, bien répertoriés dans la chronique criminelle réelle,  celles de ces Docteur Jekyll et Mister Hyde que sont les tueurs en série, ces grands pervers sadiques et rebelles qui, eux aussi, rejettent le reste de la société, s’en vengent de manière souvent diaboliquement astucieuse et monstrueusement violente en se mettant à jouer à répétition les men hunters , les transgresseurs suprêmes.

Ces derniers « fleurissent » particulièrement aux États-Unis où ils font désormais (d’une façon très malsaine pour un esprit humaniste) figure de héros noirs omniprésents, de nouveaux croquemitaines insaisissables et capables (leurs « exploits » qui défraient régulièrement l’actualité des rubriques de « Faits divers », hélas, le prouvent) de paniquer une ville, voire des régions entières, parfois durant de très longues périodes.

Or, les États-Unis, non contents de leur offrir de multiples grands espaces peu fréquentés par l’Homme et, donc, laissant une impression d’inatteignable sauvagerie, exaltent aussi par ailleurs, dans leur culture « pionnière », des valeurs de liberté sans concession et d’audace  prométhéenne « quoi qu’il en coûte » dont, pour un peu, on ne serait pas loin de se figurer qu’elles les stimulent (*).

 

(*) Cf. l’essai de Denis DUCLOS, Le complexe du loup-garou : La fascination de la violence dans la culture américaine, La Découverte, 1994.

 

 

 

 

 

Amour de la paix et bisounourserie frileuse, hédoniste…ne pas confondre !

 

 

 

 

 

L’Homme est un serpent que la nature a réchauffé dans son sein. Il ne pense qu’à la contrôler, la maîtriser, la soumettre. Ce depuis le Néolithique (- 10 000 ans), époque qui vit le commencement de ses aménagements les plus décisifs (domestication des plantes comestibles et des animaux utilisables, à grande échelle).

Exactement comme, à l’intérieur de sa propre population même, il s’est mis à traiter sa propre femelle, la femme, comme l’élément d’un cheptel d’autoreproduction à dompter et le sexe (qui le relie tant à la physiologie et donc, à la nature) comme un acte agressif de maîtrise, de prise de possession.

Le parallèle n’est-il pas assez troublant, quand on y songe ?

Femme = plante, bétail ?...

Ne pourrait-on pas, du reste, au vu de ces considérations, se demander s’il ne s’est pas, au surplus et en parallèle, arrangé, au fil des millénaires qui menèrent aux toutes premières civilisations, pour sélectionner dûment, lors du choix de ses épouses ou compagnes sur le long terme, les femmes qui présentaient les morphologies les plus frêles, les plus graciles (le mot « gracile » et le mot « gracieuse », associé à la séduction ne se ressemblent-ils pas de très près ?) tout en étant en même temps dotées des tempéraments naturels les plus réservés, les plus notablement impressionnables et dociles; là encore de la même façon qu’il en usait dans ses démarches de sélection des animaux apprivoisables (accentuant, de la sorte, de plus en plus, le dimorphisme sexuel, physique comme mental, de l’espèce humaine) ?

 

 

 

 

 

Lorsque les gens ont peur, ils ne raisonnent plus. Ils résonnent. C’est tout.

La vraie Raison est cérébrale; jamais tripale.

 

 

 

 

 

Si un(e)  philosophe (au plein sens du terme), pris d’une soudaine crise de folie, envisageait de se présenter à une quelconque élection, je mets ma tête à couper qu’il ne récolterait pas la moindre voix.

 

 

 

 

 

La France est un pays où l’on aime le confort.

Or, se remémorer la colonisation ou l’esclavage, ça n’a rien de confortable.

 

 

 

 

 

Pour savoir authentiquement ce qu’il en est de la nature de l’Homme, il faudrait pouvoir disposer d’un regard totalement extérieur à son espèce, si ce n’est même à l’entité, à l’ensemble que forme la planète Terre. Celui d’un extraterrestre, rien de moins  (ou, à défaut, de ce que, par commodité, certains appellent « Dieu  »).

L’Homme est, certes, capable de changer,  de s’améliorer, d’élever son propre regard au-dessus de lui-même, mais cela n'empêche en rien que celui-ci sera toujours biaisé, teinté, par exemple, d’émotion.

Aucune créature vivante terrestre ne peut, en totalité, s’abstraire d’elle-même, de ses propres modes d’appréhension. L’intelligence artificielle elle- même n’y échappe pas, puisque c’est l’Homme qui l’a pensée, créée, qui la programme « à son image ». Elle est un magnifique reflet abstrait et, certes, partiel de la pensée humaine, de la pensée d’une créature vivante terrestre, avec ses atouts et ses manques.

Est-ce à dire que, contrairement à ce que déclarait GALILÉE, l’abstraction mathématique ne serait pas le langage de Dieu, mais une façon d’appréhender (et, bien sûr, de spéculer) parmi tant d’autres ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P. Laranco.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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