samedi 18 février 2023

Deux poèmes de Patricia LARANCO.

 

 

 

Comme un bouquet d'oisillons émergeant du nid

et tendant à toute force leur bec ouvert

les toutes premières fleurs au mauve discret

trahissent cependant leur vorace appétit,

leur soif exacerbée, quasi goulue

d'air bleu

même encore aussi dur qu'un tesson de faïence.

 

 

On croirait qu'elles crient toutes à l'unisson

en révélant le puits où réside leur cœur.

 

 

Hélas, dès le soir, elles seront rétractées

en entités fuselées et sans épaisseur

à peine un peu plus renflées que seraient des fils

enveloppes pâlies, couchées sur le côté

dans l'attente que l'air à nouveau

se réchauffe

et que reparaisse l’effluve du printemps.

 

 

 

(13/02/2023)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peu de choses suffisent à rendre léger,

aussi libre qu'un cerf-volant lancé dans l'air :

une touche de soleil qui s'accroche à vous

et qui vous débarbouille en chatouillant un peu,

le bleu qui vaporise sur vous puissamment

à travers la large ouverture de croisée

son souffle soudain, qu'on croirait presque rugueux,

décapant tel un tampon de paille-de-fer.

 

 

 

 (06/02/2023, 13 h 35)

 






 









Textes et photographies : Patricia Laranco.









 

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