Comme un bouquet d'oisillons émergeant du nid
et tendant à toute force leur bec ouvert
les toutes premières fleurs au mauve discret
trahissent cependant leur vorace appétit,
leur soif exacerbée, quasi goulue
d'air bleu
même encore aussi dur qu'un tesson de faïence.
On croirait qu'elles crient toutes à l'unisson
en révélant le puits où réside leur cœur.
Hélas, dès le soir, elles seront rétractées
en entités fuselées et sans épaisseur
à peine un peu plus renflées que seraient des fils
enveloppes pâlies, couchées sur le côté
dans l'attente que l'air à nouveau
se réchauffe
et que reparaisse l’effluve du printemps.
(13/02/2023)
Peu de choses suffisent à rendre léger,
aussi libre qu'un cerf-volant lancé dans l'air :
une touche de soleil qui s'accroche à vous
et qui vous débarbouille en chatouillant un peu,
le bleu qui vaporise sur vous puissamment
à travers la large ouverture de croisée
son souffle soudain, qu'on croirait presque rugueux,
décapant tel un tampon de paille-de-fer.
(06/02/2023, 13 h 35)
Textes et photographies : Patricia Laranco.
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