CHA(TS)LEUR.
Sur le pavé nu, abandonné de la cour
telle une pâte à galette ou à biscuits.
Totalement aplatis, comme dégonflés
par la pression sans merci de l'air brûlant
qui parasite jusqu'aux coins d'ombre amaigrie,
ils font penser à des cadavres écartelés
mais à mon passage ils lèvent (à peine) leur chef
aux yeux mi clos d'un vert de nénuphar fané.
Nulle voiture ne leur a roulé dessus :
ils ne sont pas blessés et encore moins morts;
ce sont les deux matous qui hantent le jardin
prisonniers de leurs poils
et de la canicule.
Patricia Laranco.
07/08/2018.
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