mercredi 7 août 2024

Patricia LARANCO (Moris/France) est sensible à la souffrance des chats écrasés par la canicule...

 










CHA(TS)LEUR.








Sur le pavé nu, abandonné de la cour
gisent deux petits corps écrasés au rouleau
telle une pâte à galette ou à biscuits.



Totalement aplatis, comme dégonflés
par la pression sans merci de l'air brûlant
qui parasite jusqu'aux coins d'ombre amaigrie,
ils font penser à des cadavres écartelés



mais à mon passage ils lèvent (à peine) leur chef
aux yeux mi clos d'un vert de nénuphar fané.



Nulle voiture ne leur a roulé dessus :
ils ne sont pas blessés et encore moins morts;
ce sont les deux matous qui hantent le jardin
prisonniers de leurs poils
et de la canicule.




























Patricia Laranco.
07/08/2018.






































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