Ce sont des silences balbutiants,
condensés autour du vide, enracinés aux muscles d’une mémoire aveugle.
Des silences tressés de cris pourpres, lancés comme des pierres, vrillés dans la chair.
Une tour aveugle qui oublie au bord du dit qu’il vaut la peine de vivre.
Ce sont des silences que l’on accepte, guettant au fond les paroles rares.
Des silences légendaires, posés crânement au bord des paupières quand le dire est une tâche.
Sous les assauts du corps, le silence est un repos.
Ce sont des silences sauvages qui chantent l’étincelle de la possession.
Des silences flottants au-delà de la mer, quand la décence ignore la caresse.
Garder lèvres closes pour se reconnaître.
Ce sont des silences infatigables, qui emprisonnent les têtes charbonneuses et cassent le souffle.
Des silences de nuit enroulés autour de lui en couverture chiffonnée.
Dans la vie qui roule ses tonnerres de cris, le silence se sait expression première.
Ce sont des coquilles de silence qui compriment les mains sur l’oreiller.
Des silences de commande, silences de tombeau qui effacent la lumière.
Au ciel de la honte s’ouvre l’hébétude, oubliant le ciel offert au toucher.
Ce sont des mots sacrifiés, trop lourdement chargés de vie, jamais mis au monde.
Des mots cueillis pour ne pas être dits, quand le corps menace d’être soleil.
Et c’est le rien qui reste à voir, et c’est le rien que l’on comprend.
Il nous faudra mourir
Des silences tressés de cris pourpres, lancés comme des pierres, vrillés dans la chair.
Une tour aveugle qui oublie au bord du dit qu’il vaut la peine de vivre.
Ce sont des silences que l’on accepte, guettant au fond les paroles rares.
Des silences légendaires, posés crânement au bord des paupières quand le dire est une tâche.
Sous les assauts du corps, le silence est un repos.
Ce sont des silences sauvages qui chantent l’étincelle de la possession.
Des silences flottants au-delà de la mer, quand la décence ignore la caresse.
Garder lèvres closes pour se reconnaître.
Ce sont des silences infatigables, qui emprisonnent les têtes charbonneuses et cassent le souffle.
Des silences de nuit enroulés autour de lui en couverture chiffonnée.
Dans la vie qui roule ses tonnerres de cris, le silence se sait expression première.
Ce sont des coquilles de silence qui compriment les mains sur l’oreiller.
Des silences de commande, silences de tombeau qui effacent la lumière.
Au ciel de la honte s’ouvre l’hébétude, oubliant le ciel offert au toucher.
Ce sont des mots sacrifiés, trop lourdement chargés de vie, jamais mis au monde.
Des mots cueillis pour ne pas être dits, quand le corps menace d’être soleil.
Et c’est le rien qui reste à voir, et c’est le rien que l’on comprend.
Il nous faudra mourir
Edith
BERTHUIT,
juin 2016.
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