Je veux te dire
camarade
camarade
que
sur les bribes
de leur insouciance
sur les bribes
de leur insouciance
on a construit l'espoir
de tendre
nos bras lacérés
à tous ces rêves
en noir et blanc
accrochés aux saisons
de tendre
nos bras lacérés
à tous ces rêves
en noir et blanc
accrochés aux saisons
de regarnir la vie
de tendres baisers
soufflés
sans équivoque
de tendres baisers
soufflés
sans équivoque
sur l'ombre
des forêts vierges
des forêts vierges
sur l'œil
des passants
ivres-morts
qui trinquent à la vie
des passants
ivres-morts
qui trinquent à la vie
exister
qu'importe
sur papier
sans papiers
sans papiers
en quelques fragments
d'âges
d'idées noires
ou de voix
inutilement
inutiles
pour arrêter leurs crimes
contre l'humanité
d'âges
d'idées noires
ou de voix
inutilement
inutiles
pour arrêter leurs crimes
contre l'humanité
exister
qu'importe
derrière leurs livres
ouverts
sur l'Occident
ouverts
sur l'Occident
Je veux te dire
camarade
camarade
que
ce n'est plus l'air
qui chante
ni les mers
aux grands yeux bleus
ce n'est plus l'air
qui chante
ni les mers
aux grands yeux bleus
c'est la terre entière
tout un pays
abîmé
dans le cœur
du poète
abîmé
dans le cœur
du poète
qui recollent
mot après mot
baiser sur baiser
baiser sur baiser
chaque morceau
lésé
de leur histoire
sur une note de vers
sur un vers détraqué.
lésé
de leur histoire
sur une note de vers
sur un vers détraqué.
Daniel JEAN-LOUIS
©
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