Ellipse vivante
j'écris ma vie
au revers des exils
pour recoller les reflets mutilés
de mon visage terreux
j'écris ma vie
au revers des exils
pour recoller les reflets mutilés
de mon visage terreux
la main tremblante
je reconstitue
cet inconnu dans le miroir
à partir des décombres
de rêves oubliés
je reconstitue
cet inconnu dans le miroir
à partir des décombres
de rêves oubliés
connais-tu le poids du vide
sous les empreintes fictives
de cœurs envolés
sous les empreintes fictives
de cœurs envolés
la noirceur déchirante
des nuits blanches
entre attente et désespoir
des nuits blanches
entre attente et désespoir
connais-tu
la rage des larmes silencieuses
des cris avortés
lacérant les entrailles
la rage des larmes silencieuses
des cris avortés
lacérant les entrailles
si l'avenir te demande
de mes nouvelles
dis-lui
que j'ai vécu
avec cette déchirure
qui compte les secondes
dans ma poitrine
de mes nouvelles
dis-lui
que j'ai vécu
avec cette déchirure
qui compte les secondes
dans ma poitrine
cette colère bouillante
que des mots éclopés
n'ont pas su endosser
que des mots éclopés
n'ont pas su endosser
que j'étais de ceux
qui sont sans voix
sans toit
sans droits
qui sont sans voix
sans toit
sans droits
ombre décharnée
traînant de blessure en blessure
son existence douloureuse
traînant de blessure en blessure
son existence douloureuse
dis-lui
que j'étais de ceux
qui font la queue tous les jours
devant la porte verrouillée
de l'amour
que j'étais de ceux
qui font la queue tous les jours
devant la porte verrouillée
de l'amour
qui vivent sans identité
derrière les barbelés
des regards repoussants
derrière les barbelés
des regards repoussants
gueux
dont on ne reconnait l'existence
que quand leurs corps troués
jonchent la mutité des trottoirs
dont on ne reconnait l'existence
que quand leurs corps troués
jonchent la mutité des trottoirs
que j'ai vécu
comme ce rejet brûlé
d'une humanité en dérive.
comme ce rejet brûlé
d'une humanité en dérive.
Elbeau CARLYNX.
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