L’ennui me fait penser aux soleils délavés
qui se balancent en travers des murs, des balcons
après avoir crevé le voile beige et gris
appesanti sur les toits en fin de journée.
Il patine en les rues tétanisées des bourgs
en semant
des étincèles de vacuité
qui alanguissent les perspectives des rues
et s’agglutinent à la croisée des chemins
réactivant
le mystère de l’inertie.
L’on en retire
un grand frisson parti de rien,
peut-être de quelque centre qu’on n’a pas vu,
d’un lieu ombilical démasqué pour un temps,
de quelque éblouissement
aux blancheurs de neige.
L’ennui est une furtive palpitation
comme émanée par le duvet de l’étendue,
posant des questions sans solution
tel un sphinx.
Il nous parle de tout ce que l’on doit meubler,
de l’esquive, de la ligne de fuite vers
le moussement de l’incertitude qui luit,
l’émoussement qui s’ébat dans toute trouée,
les masses d’incomplet
en nous
et en le monde.
Patricia Laranco.
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