mardi 9 mars 2021

Un poème de Patricia LARANCO (Moris/France), L'ENNUI.

 

 

 

L’ennui me fait penser aux soleils délavés

qui se balancent en travers des murs, des balcons

après avoir crevé le voile beige et gris

appesanti sur les toits en fin de journée.

 

 

 

Il patine en les rues tétanisées des bourgs

en semant

des étincèles de vacuité

qui alanguissent les perspectives des rues

et s’agglutinent à la croisée des chemins

réactivant

le mystère de l’inertie.

 

 

 

L’on en retire

un grand frisson parti de rien,

peut-être de quelque centre qu’on n’a pas vu,

d’un lieu ombilical démasqué pour un temps,

de quelque éblouissement

aux blancheurs de neige.

 

 

 

 

L’ennui est une furtive palpitation

comme émanée par le duvet de l’étendue,

posant des questions sans solution

tel un sphinx.

 

 

 

Il nous parle de tout ce que l’on doit meubler,

de l’esquive, de la ligne de fuite vers

le moussement de l’incertitude qui luit,

l’émoussement qui s’ébat dans toute trouée,

 

 

 

les masses d’incomplet

en nous

et en le monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patricia Laranco.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire