J'irai par l'étroite porte
Par-delà les montagnes
Par-dessus monts et vallées
J'irai à la source
Souche de ta source
Dompter cette douleur nature
Cette nature douleur
Cette nature ombre
Cette ombre nature
Cette nature chaleur
Cette chaleur nature
Cette nature lumière
Cette lumière nature
Cette nature douceur
Cette douceur nature
J'irai demain
Ou après-demain
Cœur gai yeux pieux
Corps tendre âme docile
À l'or de ta ville.
J'irai par l'étroit destin
Par-delà les plaines
Par-dessus les voyages
J'irai vers la ville sainte
Vers l'ailleurs de sa tente
Vers la tente de ton attente
Vers la courbe probable
Vers la descente notable.
J'irai à la gare
Je m'en irai dare-dare
Par ces heures inutiles
Par ces minutes futiles
Par ces secondes narratives.
J'irai par les rues
De ville en ville
De village en village
De quartier en quartier
Promener mon triste regard
Dans le vide du ciel
Et les néants de la terre.
J'irai sur les cheveux
Tirer l'ombre de la vie
Par les souliers.
Ainsi que l'arbre de l'esprit
Qui est notre espérance de vie.
J'irai pour toujours
M'habiller de la poudre du ciel
Avec au visage un tatouage
De poussière de terre.
J'irai par ici
Raccorder l'aube
A la vapeur de l'être
Avec sur le dos
L'épée de l'existence...
Cebastien ARISSOUN.
Le 10 octobre 2021.
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