L'Aurore !
La voilà là
Tout au bout d'une nuit
Qui se dépouille de
Son grand voile de deuil
Et de sa lueur
Fébrile de fleur fanée
Pour se changer en une explosion d’amour fou
Et doux
En se baignant
Aux perles de rosée
Puis en profitant du moindre de ses atouts
Dispersés partout
En mille irisations claires...
De même qu’elle, c’est ton sourire qui creuse
Et maintient en moi son sillage ondulant
Et vacillant
Et bref qui, pourtant, embauma
Mon souvenir incapable de résister.
Émouvante
Enivrante
Et un peu étouffante,
Tu hantes
Les allées-venues
De mes soupirs
Au creux de L'Aurore
Qui dévore le temps
Pour imposer les sourires de la nature ;
Toi, créature
Intime
Et fine
Tu reçois
Les flots de larmes
De ma détresse, et en joues
Comme l'Aurore joue
Des rosées bleues sans prix.
Et vous vous trouvez là,
Égales toutes deux,
L’Aurore et toi
Au plus lointain de mon regard
Apprivoisé,
Pris de soumission
Qui espère.
RANDRIANARIVELO Rufin.
(Illustration photographique : Patricia Laranco).
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