J’aime les choses infinies
non obscures et lointaines
mais proches et familières
comme une constellation
qui ne s’éteindrait pas
On ne fuit pas l’île
on s’en approche comme on peut
dans la fournaise lapidaire
de la blessure tectonique
Aujourd’hui
encore
je peux si je le veux
faire le tour du monde
s’en demander ma route
Usée
par des éternités
de silences et d’oublis
la pierre prétend encore
à d’autres lendemains
Le marbre rêve toujours
du ciseau de l’artiste
Sous les auspices d’Apollon
je ne veux pas vieillir
à la vitesse du soleil
J’ai besoin de clarté
et si elle doit passer
par un peu d’ombre
canalisée par la rosée
j’en accepte l’augure
Apprendre
oui
mais avec qui
le magister se perd
dans les plis de la toge.
Texte et photographie : José LE MOIGNE.
(Rhodes, octobre 2021).
©
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