L’espace de deux vies
Grand comme deux continents
Entre deux corps qui s’endorment
Voir toujours la prestance maladroite des étoiles
Ces paroles qui manquent de voix
Mes champs, ses rues
Les roses au jardin, crépi jaune des maisons
Nous serons sans mode d’emploi
D’une main à un flanc
Il manque parfois le frisson
Dans la chaleur noire des gestes gauches
Les pieds nus dans le couloir
Des murmures sur l’épaule
Brindilles de fatigue
La colère qui se déshabille
Flux de boue
Et poussière d’or
À la pointe blanche du jour
Le rejoindre dans son sommeil
Panache froid d’un corps clos
Blessé d’amour
Quand l’homme capitule
Quand le soupir prend sa place
Quand l’instant s’étire et palpite
Dans le trou de la lune fondent les incertitudes
Entaille fragile au givre de la joie
Respiration ouverte
Et puis
Savoir la dualité
En gouffre de silence
Impuissance béate
Quand le printemps fleurit à l’automne
Quand l’étreinte nous atteint sans attendre
Après le mitan du temps
La flamme s’éteint-elle plus vite
Dans la défaite des rêves ?
Ne cherche-t-on pas toujours un horizon de secours ?
Edith BERTHUIT.
Novembre 2015.
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