Pour Auguste Bergot.
La pièce est chaude, feutrée et bien douillette
des colibris y fusent, éclairs rouge sang
qu’indiffère, semble-t-il, le crachin qui fouette
la baie masquée de rideaux bleus.
Dehors, les cyprès grelottant dans le vent
frissonnent comme des palmes et moi, je me demande
si se sont des zombies ou bien des korrigans
qui posent leurs entrechats aux frontières de la lande
Mon cœur, me dites-vous, est une bille d’agate,
transparent comme peut l’être le ciel de là-bas,
mais que nuance pourtant un trait de rouge pâte,
tout semblable aux nuages qui courent devant moi.
José LE MOIGNE.
Brest
13 novembre 1965.
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