La liberté de travailler et de pouvoir vivre en France, l'égalité des chances et la fraternité des Condéens pour Yassine et Davlatali.
Nous souhaitons attirer votre bienveillante attention au sujet du traitement que subissent Yassine et Davlatali dans notre pays et commune de Condé-sur-Vire.
Yassine (Sahraoui, Sahara occidental) est arrivé en France en 2016 après un long voyage passant par l’Europe de l’Est, et a fait sa demande d’asile. L’Office Français de l’Immigration et Intégration n’ayant pas d’hébergement à disposition, il se loge tant bien que mal dans diverses maisons.
En octobre 2018, il arrive dans la commune de Condé-sur-Vire. Pour rappel, il a dû fuir son territoire, le Sahara Occidental, zone de conflit pour des raisons « politiques ». Il a toujours eu cette volonté de s’intégrer à notre pays et à notre commune en prenant des cours de Français, de Mathématiques… Également en travaillant pour la collectivité au sein de la commune de Condé-sur-Vire depuis août 2020 : dans un premier temps en « mise à disposition » puis, avec un contrat de travail de 1 an. Il a fait les démarches, notamment de demande d’asile et de régularisation mais toujours sans succès. Il a traversé beaucoup d’épreuves et a montré son envie de participer et de s’intégrer à notre territoire.
Davlatali (Tadjikistan) est à Condé-sur-Vire depuis 2018. Il est également impliqué dans la vie locale en aidant bénévolement le club de football de Condé-sur-Vire. Il officie lors des manifestations et événements organisés par le club où il apporte son aide. Il y encadre aussi notamment les jeunes licenciés le mercredi, le vendredi et le samedi. Ceux-ci l’apprécient beaucoup et cela offre une forme d’ouverture d’esprit à cette jeunesse. Il a également fait toutes les démarches pour régulariser sa situation, sans succès. Il souffre de problèmes importants de santé et il a subi une grosse opération au cœur.
Son intégration à la vie locale ne fait aucun doute, comme son respect des lois et procédures de notre pays.
Ces mesures, outre qu’elles représentent une injustice au regard des conditions d’attribution d’un titre de séjour défini par l’État Français, est une atteinte aux valeurs traditionnelles d’humanisme de notre pays. Il est injustifiable que la vie de personnes de chair et de sang soit brisées pour des questions de papiers. En conséquence, la mobilisation de tous est nécessaire !
Par cette lettre, nous souhaitons trouver une issue humaine au sort de Yassine et Davlatali majeurs menacés d’expulsion alors qu’ils sont intégrés socialement à notre territoire et contribuent à son dynamisme. Nous attestons l’intégration de ces deux personnes dans la vie locale et vous demandons de bien vouloir reconsidérer leur régularisation afin de ne pas ajouter un drame humain à ce qui est vécu comme une profonde injustice et qui les maintient dans la précarité. Nous demandons également un rendez-vous avec le représentant de l’État dans la Manche pour prendre en compte nos considérations.
Dans l’attente de vos retours et de votre mobilisation.
Nous vous prions d’agréer l’expression de nos sentiments les plus respectueux.
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