L’empreinte de mes disparus m’habite sans relâche
Puis-je vous dire qu’ils me vivent
Teintant mes jours du sourire tendre des amours mortes
Ils ouatent les minutes d’un quotidien que je veux sans aspérités
Embruns qui auréolent ma conscience, ils baignent mes jours de leur fuite
Je n’oublie pas l’odeur de leur peau et leurs voix résonnent au seuil de ma lucidité
Leurs mains tiennent toujours la mienne, sèches et rugueuses, ou fragiles et osseuses
Leurs mains qui enserrent la mienne
Dans le gris étriqué où ils m’ont plongée, chaque matin je m’éveille
Je croyais les avoir atteints; ils m’étaient hermétiques
Je suis restée, fixité d’un pieu; leur souvenir voltige
Leur vie est ailleurs et mon regard obstiné s’évade dans leur absence.
Edith BERTHUIT.
Août 2023.
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