Accroupi au bord de ma vieillesse
J’ai dessiné le TEMPS
Comme un oiseau horrible
Comme un éclair en furie
Comme toi aussi…peut-être !
Ses ailes n’arrivent plus à battre
Son corps, à contrecœur,
Reste pareil à une vieille ancre
Mais…
Comme un éclair filant
Déchirant tout sur son passage
L’oiseau a pu crever son ombre
Vers l’espace bleu
Sa piste d’envol
Les écueils de nuages
Il les a passés à gué ;
Son bec long, pointu, cassé
Siffle comme la voix enragée du cyclone :
Une guerre affamée
Un incendie déclaré
Un orage fou
Aux tonnerres dévastateurs…
Et j’ai dessiné le TEMPS
Ses ailes incendiées
Déchirées
Entrainent la chute infernale
De son corps éreinté.
RANDRIANARIVELO Rufin.
(Illustration photographique : Patricia Laranco).
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