Voici que tu montes
l'échelle des soifs inassouvies
vers l'horizon où tout semble perdu
la vie en course sur l'horloge du temps brisé
pourtant elle tourne de désespoir en regrets
te voilà au chevet
des sombres jours
taillés de pierres en pièces d'or brillant
à mesure qu'ils enlacent
l'oubli
tu gommes si bien des mots
les silences de la terre
pinceau en main encre sous les doigts
par l'étroite porte tu entres
l'histoire en exemple de civilisation
sur les côtes sur les berges
par la mer des rivages venus d'ailleurs
par l'exemple tu fais école
à l'étude des sciences de ta philosophie
culte de l'esprit culte réformateur
des vieilles sagesses
te voilà au chevet
des sourds-muets
des sans-abris
des orphelins
des mendiants
des sans-voix
qui sous des voiles rouges
camouflent leur honte
Voici que tu traces dès l'aube
des chemins
pour les voix futures
tu joues si bien sûre de toi
sur le nombril du destin
tu jettes tes cabales en liberté
mains chaffées de boue mouillées de soleil
Voici qu'entrent enfin en grande transe
les lumières tant chantées des poètes
de ton monde qui à ton chevet accourent
pour circoncire le sel de ton cœur
entre tes bras dépouillés
des raisins de Corinthe
mixture de couleurs au mixage du vent souillé
Qu'elle me porte
ta voix
comme manteau
sur la voie
que dessine ton ombre
Parfois sur le chemin
la vie alterne
aux errances de l'homme
la face muette
de sa naïve complicité...
L'AVOCATE.
Cébastien ARISSOUN.
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