APRES LA CANICULE.
Sous le couvercle nuageux les corolles toutes fripées semblent en bien piteux état avec leur air de chien battu.
Mais le matin les a rouvertes avec le retour des fraîcheurs.
Elles ont résisté, envers et contre tout, à la touffeur et à la langue d'air brûlant, calcinant venue du Grand Sud.
Je les ais vues se rétracter en boutons verts et durs ainsi que poings fermés aux bouts aigus comme des pointes de tridents. Pour ne reprendre aspect ouvert qu'en le maigre répit des soirs.
J'examine leurs tristes plis, quand la pluie se met à tomber, soudaine, bien droite, martelant le sol et froissant encore leurs chairs.
Verrons-nous leur jaune demain ?...
Texte & photographies : Patricia Laranco.
Paris, juillet 2019.
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