Les nuages ressemblent à des tampons mouillés
qui chercheraient à s'appliquer sur nos museaux
et
c'est le bleu froid qui nous malaxe le corps,
fait son va-et-vient le long de nos os obscurs
et nous pressure serre tant
que l'on a mal
alors s'élève la musique du passé
cette intruse des faux voyages au temps perdu
mais
ces incursions ont-elles encore un sens ?
Combien de mues a-t-on jetées sur le chemin
dans cette immense douve de l'éloignement
qui s'est étirée creusée entre soi
et soi ?
Patricia Laranco.
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